L’économie écologique : oxymore ou voie de sortie du productivisme ?
Sylvie Ferrari
Professeure en économie écologique
Bordeaux Sciences Economiques - UMR CNRS et Université de Bordeaux
Félix Garnier
Doctorant en économie du développement et en économie écologique
Bordeaux Sciences Economiques - UMR CNRS et Université de Bordeaux
- Date : 22 mars 2024
- Horaire : 11h00-12h30
- Lieu : salle des séminaires du bâtiment B2, campus de Pessac
- Diffusion en ligne : https://inrae-fr.zoom.us/j/94536815455
Résumé
« Économie / Écologie : mariage impossible ? » « Notre système économique est-il incompatible avec l’écologie ? » « L’économie et l’écologie sont-elles conciliables ? » En 3 questions se trouve résumé l’apparent oxymore que constitue l’association entre les termes écologie et économie. Où se niche exactement l’incompatibilité entre le maintien des conditions d’une vie « bonne » pour toutes et tous sur terre et l’économie ? Et de quelle économie parle-t-on ?
Sylvie Ferrari est professeure en économie écologique, membre du laboratoire Bordeaux Sciences Économiques (BSE - UMR CNRS et Université de Bordeaux) et présentera son livre consacré à Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), économiste et mathématicien, fondateur de la bioéconomie. Roumain d’origine, expatrié aux USA en 1948, Georgescu-Roegen a initié une critique de fond de la pensée économique occidentale, dont une caractéristique principale est la déconnexion entre ses dogmes (comme la croissance) et le fonctionnement de la biosphère, réduite, dans cette pensée, à la fourniture de ressources a priori infinies.
Félix Garnier, doctorant en économie du développement et en économie écologique, interviendra ensuite pour nous présenter notamment la réflexion de Kate Raworth (économiste britannique), qui a popularisé la nécessité de contraindre le fonctionnement économique dans les limites planétaires (représentées par différents types de plafonds écologiques) sous forme d’un beignet (« donut ») ou d'une bouée de sauvetage.
La discussion pourra s’ouvrir sur ce qui, dans ces analyses, pourrait expliquer la difficile mise en œuvre de la transition écologique, à divers niveaux de nos sociétés, et y compris dans nos laboratoires de recherche.